Si la dichotomie des missions des CODIR est reconnue, quid de la qualité des décisions qui y sont prises ?
L’art de diriger, c’est finalement allier la nécessité, pour le comité de direction, de maintenir un équilibre entre la vision à long terme de l’entreprise et sa performance à court terme : Élaborer la stratégie pour orienter l’effort dans la durée tout en arbitrant pour inscrire son action dans le court terme.
En combinant ces deux approches, le CODIR semble pouvoir assurer la croissance et la réussite à long terme de l’entreprise tout en naviguant dans un environnement concurrentiel et en évolution constante.
Mais quand est-il de la qualité des décisions qui y sont prises ?
Si la capacité du CODIR à décider est reconnue (78% d’opinion positive), pour 1/3 des répondants trouvent que les décisions prises comme nécessairement bonnes voire efficace pour l’organisation.
En outre, 25% des interviewés n’est pas d’accord du tout avec l’idée que le CODIR s’assure de la bonne communication de ses décisions.
Le manque de transparence, la complexité des décisions prises, un manque de communication descendante à tous les niveaux, la résistance à accepter ou à transmettre certaines décisions et l’occultation d’autres impopulaires ou controversées sont autant de facteurs qui contribuent à la perception selon laquelle les comités de direction n’assurent pas toujours une bonne communication des décisions qui y sont prises.
Encore un défi à surmonter pour les équipes dirigeantes d’autant qu’elles sont attendues aussi sur la qualité à transmettre à l’organisation les décisions prises (et même celles qui ne le sont pas).
C’est un enseignement issu de notre enquête exclusive sur la vie des équipes dirigeantes en France en mars 2024.
Christophe Muyllaert
christophe.muyllaert@middle2top.com