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Si tout le monde s’accorde pour dire que les facteurs clés de succès de la performance d’un CODIR tournent autour d’une vision claire et alignée, d’une communication efficace, d’un leadership fort, d’une complémentarité de profils de ses membres, d’une bonne capacité d’adaptation pour maximiser l’efficacité et l’impact de celui-ci, nous restons convaincus qu’une véritable dynamique collective passe par une coopération effective (pas seulement une collaboration de fait), du courage et de la transparence pour résoudre les conflits ou prendre les décisions difficiles, de la bienveillance et des encouragements pour renforcer la cohésion.

Une récente expérience auprès d’une équipe de direction dans le secteur de l’énergie nous le confirme. Comme c’est souvent le cas, l’attention portée à l’autre et la confiance mutuelle peuvent mettre à défaut la coopération et, in fine, la performance collective de l’équipe dirigeante.
Alors que nous passons une journée dédiée à renforcer la confiance mutuelle au sein du CODIR en mixant des séquences de tables rondes, d’échanges à 2, d’ateliers collectifs, on perçoit alors que ce qui s’entend bien pour ses propres équipes, ne l’est pas forcément quand il s’agit de ses propres collègues. Les efforts réalisés pour que son équipe développe sa performance et sa coopération ne s’envisagent pas forcément pour les autres membres de son CODIR ?

Comme si sortir de sa zone de contrôle et développer son rôle d’influence était moins naturel dès lors qu’il s’agit de membres de sa propre leadership team ?
Comme si, au sein du CODIR, donner sa confiance à l’autre pouvait ressembler à une perte de contrôle ou bien encore que solliciter de l’aide au sein d’une équipe dirigeante était une forme de perte de pouvoir.

Force est de constater que l’empathie est une qualité de plus en plus difficile à trouver au sein des équipes dirigeantes et pas franchement encouragée (consciemment ou pas) y compris par un certain nombre de grands dirigeants qui prouvent le contraire parfois. On pointe plus facilement l’erreur de l’autre qu’on ne cherche une solution collective.

Pour autant, s’il existe un maillon plus faible au sein d’une équipe, c’est au reste de l’équipe de lui proposer son aide ou je me trompe ? Le succès d’une équipe ne peut pas dépendre que de la performance de certains ou pour un temps limité.

Aussi si vision claire et alignée, communication efficace, leadership fort, complémentarité de profils, bonne capacité d’adaptation sont autant de facteurs clés de succès des équipes dirigeantes, je reste convaincu que davantage d’écoute, de confiance mutuelle, d’empathie et de générosité au sein des équipes CODIR sont un vecteur de performance collective durable ce qui n’empêche pas le courage, bien au contraire. Se sentir soutenu, savoir qu’on peut compter sur l’autre est autrement plus puissant pour renforcer la coopération, enfin c’est mon point de vue.

Christophe Muyllaert
christophe.muyllaert@middle2top.com